Ouvert du 1er mai au 28 septembre 2025, de 12h à 18h :

• Mai : les samedis, dimanches et jours fériés et les 2, 9 et 30 mai, 
• Juin : les samedis, dimanches et jour férié
• Juillet : du vendredi au dimanche et jour férié
• Août : du jeudi au dimanche et jour férié
• Septembre : les samedis et dimanches. Pendant les Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre, ouverture exceptionnelle de 10h à 19h.
  
  

Originaires de Champagne, les Montigny s’installent en Puisaye en 1521. Cette année-là, Guillaume 1er de Montigny, de par son mariage avec Blanche de Martinet, fille du Seigneur des Pinabeaux, reçoit en partie le fief des Hastes. Il le rebaptisera Montigny.
C’est en 1643 que Philippe 1er, comte de Montigny et nouveau seigneur de Perreux, bâtit le château de Montigny.
A l’origine, il est constitué d’une aile centrale et une latérale, ponctué de trois tours circulaires. Une quatrième, séparée du bâtiment, abritait la chapelle.
En 1774, Guillaume Antoine, marquis de Montigny, fait ajouter la troisième aile du château, rejoignant la chapelle et donnant à Montigny sa forme actuelle, en fer à cheval. Le domaine restera dans la famille pendant près de deux siècles.
Mais en 1836, Gaston Louis Joseph de Montigny, ancien maire de Perreux, dû se résoudre à le vendre.
Son nouveau propriétaire, le marquis Ludovic Omer d’Estampes et son épouse Blanche Thiard de Bissy y réaliseront des aménagements intérieurs dans le style néo-gothique de leur époque.
Leur deuxième fils, héritier du domaine, Ambroise Théodose, comte d’Estampes, ajoutera des éléments architecturaux extérieurs dans les années 1880.
Au début du XXème siècle, la famille Maniquet-Vauberet s’installe au château. Le couple apportera aussi sa touche personnelle à l’édifice. La famille ne restera qu’une dizaine d’année et revendra le château après un drame familiale.

Montigny tiendra une bonne place parmi les dix-sept fabriques de faïence stannifère que comptait à l’époque la Bourgogne-Auxerroise. Elle est assez typique des établissements de la région : adossée à un château dont le seigneur et propriétaire terrien souhaitait rentabiliser son domaine, en particulier ses forêts fournissant le bois qui alimentaient les fours.
La région de Bourgogne-Auxerroise était propice à cette activité : sols riches en argiles calcaires et terres réfractaires, abondance d’eau et de forêts.
La production de Montigny était destinée au marché local. La faïencerie cessera son activité en 1811. Certaines faïences sont visibles au Musée Leblanc-Duvernoy d’Auxerre et au Musée d’Art et d’Histoire de Puisaye, à Villiers-Saint-Benoit. Et nous en possédons quelques-unes à Montigny.

La « faïence révolutionnaire » fait office de chronique des événements de l’époque. 

Elle utilise l’iconographie et la symbolique de l’Ancien Régime et de la Révolution pour nous en raconter les grands épisodes : réunion des États Généraux, prise de la Bastille, Déclaration des Droits de l’Homme, Constitution…
Ces faïences étaient le plus souvent produites en province plutôt qu’à Paris. Leurs décorations, de style un peu naïf et touchant, nous aident à comprendre l’esprit et les aspirations sociales de l’époque.
Comme une bande dessinée, elles sont un support pédagogique amusant pour les enfants et une vraie curiosité pour les plus grands.